Les défis de demain
Les difficultés liées à l’urbanisation (fluidité du trafic, effet de serre, pollution atmosphérique et aspects sanitaires, gestion des déchets, fractures sociales, etc) sont devenues aujourd’hui une priorité mondiale. Sans prise en compte efficace par les pouvoirs publics, ces « nouvelles »difficultés dans la gestion urbaine conduiront indubitablement à un renforcement de la dégradation environnementale, à la pauvreté et à l’exclusion.
Les Villes consomment 75 % de l’énergie produite et sont à l’origine de 80 % des émissions de CO2, elles semblent être les premières concernés par les dangers du réchauffement climatique. Le succès de la transition vers une société low-carbone repose, donc, en grande partie sur ce qu’elles décideront.
Cependant, ces problématiques ne touchent pas que les métropoles et capitales européennes. Aujourd’hui, les communes rurales sont également concernées, par exemple parce que les questions d’accessibilité, de mobilité et de masse critique sont plus problématiques que dans les Villes … et c’est ici que les TIC sont les plus attendus pour apporter des réponses.
Comment préparer la mutation des territoires aux nouveaux défis et garantir aux générations futures un cadre de vie, à tout le moins, aussi bon que l’actuel ? Comment repenser les fonctions vitales (mobilité, approvisionnement en eau et en énergie, réseaux de transports) pour répondre à la crise écologique et aux exigences de confort des citoyens ?
C’est ici toute l’utilité de la réflexion autour du concept de SMART CITY.
Smart, les communes belges ?
Le Smart City Institute (HEC-ULG) a réalisé récemment un état des lieux, véritable baromètre des Smart Cities au sein des 589 communes belges.
Il ressort de l’étude réalisée que les communes belges se sentent concernées et considèrent le phénomène Smart City comme une opportunité ainsi que comme l’avenir des Villes. Toutefois, le concept fait peur et est principalement perçu comme un défi technologique, en particulier pour les communes rurales.
Les projets Smart City semblent compliqués à mettre sur pied. La disponibilité des moyens financiers, le manque d’expertise au sein de l’administration et la complexité de la mobilisation et l’implication des différentes parties prenantes sont identifiés comme étant les principaux obstacles. Les communes sont en demande d’outils (guide pratique, formation, etc) et d’accompagnement.
Les communes voient la dynamique Smart City comme un processus top-down qui implique surtout des acteurs publics locaux. Or, la dynamique et la réalisation de projets utiles et pérennes exigent l’implication d’un nombre plus élevé d’acteurs : associatif, entreprise et citoyen.
Néanmoins, le mouvement est bel et bien en marche. Des projets se développent activement sur le territoire, tant dans les petites que dans les plus grandes communes. Le concept ne s’applique donc pas qu’aux plus grandes villes européennes, même si des pratiques et des nouvelles technologies initiées et implémentées à l’étranger peuvent être inspirantes.
«Smart Cities en Belgique: Analyse qualitative de 11 projets»
Ce blog a pour objectif de soutenir les citoyens engagés et gestionnaires communaux dans l’observation de ce phénomène naissant par la diffusion d’actualités, d’analyses et de bonnes pratiques. Il fera le point sur les méthodes permettant d’aller vers davantage de durabilité dans les projets et tentera de démontrer les bénéfices apportés aux territoires par les systèmes intelligents et autres technologies de l’information (TIC).
Un peu de lecture :
- « De la smart city au territoire d’intelligence(s) » Rapport au Premier Ministre sur l’avenir des Smart Cities, Avril 2017
- Les smart cities à l’échelle des communes wallonnes, De la théorie à la pratique, Vincent Thomas, IDELUX, 08 décembre 2016
- Pourquoi il faut croire en la smart city, LeMonde.fr, 15 septembre 2016