Le numérique à la campagne … grâce aux subsides du projet WIFI4EU ?

Les technologies numériques sont un fabuleux outil de développement des territoires. La Commission européenne annonce un soutien financier de 120 millions euros pour l’installation de bornes WIFI.

Les villes séduisent de moins en moins (densité de population, qualité de l’air, pollution sonore ou lumineuse), nombreux sont ceux qui recherchent du vert, du calme et moins de béton … mais en conservant,  si possible, les avantages de la ville : commerce à proximité, technologies, couverture en réseau mobile et internet rapide.

Le numérique, outil de développement des territoires

Même si l’infrastructure n’est pas encore tout-à-fait adaptée, des projets sont d’ores et déjà lancés depuis la campagne par des citoyens et entreprises attirés par une vie moins stressante : une ferme, des poules, des PC, un fablab ou un espace de coworking et de jeunes entrepreneurs pour initier une dynamique.

A Pont-à-Celles, un coworking rural s’est créé dans les locaux de l’ancienne gare de Viesville. Il permet de fournir à qui le souhaite un lieu de travail et de rencontre convivial et professionnel pour développer son activité, agrandir son réseau ou recevoir des clients. Un lieu parfait pour travailler en toute sérénité, au vert et facile d’accès.

A Dourbes, à l’extrême sud de la province de Namur, le centre de géophysique a concrétisé son projet de Magnetic Valley et plusieurs emplois ont été créés. Voilà comment un pôle de recherches peut lui aussi être vecteur de développement économique à la campagne grâce à la technologie.

En France aussi les start-up quittent la ville. L’association Numérique à la Campagne  s’est créée place du Prieuré à Mozé-sur-Louet (2.033 habitants), à quelques dizaines de kilomètres d’Angers, et sensibilise les habitants et élèves de la région aux nouvelles technologies (imprimante 3D, drone, etc).

Plus besoin d’être localisé dans un grand centre urbain, à proximité d’un aéroport ou d’une gare internationale pour se développer et créer de l’emploi avec des outils et technologies numériques.

L’accès au haut débit devient dès lors une priorité pour les communes rurales qui veulent attirer des nouveaux habitant.L’IBPT évalue actuellement à 230.000 le nombre d’habitations ne disposant toujours pas d’un accès fixe à l’internet avec une vitesse de téléchargement de 30 Mbps.

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Proximus

Alexandre De Croo, ministre de l’agenda numérique, annonçait en 2016, via Digital Belgium, un Plan pour un internet à très haut débit en Belgique 2015-2020.

Ce plan constitue principalement un listing de bonnes intentions. On peut relever par exemple l’instauration d’un cadre légal permettant d’offrir suffisamment de sécurité juridique et d’incitants aux opérateurs pour qu’ils continuent à investir dans les nouvelles technologies réseau. Ou encore que les pouvoirs publics devront stimuler l’utilisation du haut débit mobile là où il n’y a pas d’accès haut débit fixe et stimuler le déploiement du Wifi comme technologie complémentaire.

Ce plan se repose aussi sur la transposition d’une directive européenne de 2014. Celle-ci tend à optimaliser la coordination des travaux sur la voie publique via la cartographie des travaux en prévision et la répartition des coûts entre les différents opérateurs de réseau. Ce dossier de la gestion des impétrants ne date pas d’hier et ce n’est pas un nouveau texte qui solutionnera les problèmes de cartographie de nos sous-sols.

Par ailleurs, l’IBPT a identifié 39 communes wallonnes dont la couverture fixe en 30 Mbps ne dépasse pas les 60%.L’objectif est de supprimer d’ici 2020 les zones blanches, toutes situées en Wallonie, et couvrir l’ensemble des ménages du pays en 30 Mbps et la moitié en 1 Gbps.

Aperçu des communes en zones blanches

La fibre est la clé !

Au-delà des bonnes intentions du ministre, l’installation de la fibre optique reste la solution pour soutenir le développement dans les campagnes.

En décembre 2016, Proximus a annoncé un investissement de 3 milliards d’euros pour déployer la fibre dans six villes belges (Anvers, Bruxelles, Namur, Charleroi, Gand et Roulers) et faire grimper la vitesse de téléchargement à plus de 300 MB/seconde et la vitesse d’upload jusqu’à 50 MB/seconde, soit 3 à 5 fois plus vite que les débits actuels.

En Wallonie, à Charleroi, le centre-ville sera desservi ainsi que 10 zones d’activité économique situées en périphérie. A Namur, Proximus installera son réseau dans le centre-ville ainsi que dans quatre zonings. A terme, c’est-à-dire dans une décennie, 50% des foyers belges, principalement situés en zone urbaine, devraient être couverts.

Quelles solutions pour les zones rurales ? WiFi4EU, un projet européen dédié à l’accès gratuit à l’internet

A  partir de cette fin d’année 2017 au plus tôt, 2018 très certainement, les communes, intercommunales et  autres organismes publics pourront introduire une demande de subvention à la Commission européenne pour l’installation de points d’accès locaux et sans fil à internet.wireless-signal

Ce projet vise à offrir à chaque citoyen une bonne connectivité, indépendamment de l’endroit où il habite et indépendamment de son revenu, en déployant le wifi gratuit dans certains centres de la vie publique (cœur de village, parcs, bibliothèques, musées, etc).

Pour certains, il s’agit d’une excellente initiative puisque à peine un européen sur trois dans les zones rurales bénéficie aujourd’hui d’une connexion stable et rapide à internet. Pour d’autres, cette enveloppe de 120 millions € est bien trop limitée. Il s’agit plutôt d’un gaspillage d’argent public et l’Europe doit investir massivement dans les connexions mobiles 5G et l’internet ultra-rapide.

Budget disponible

120 millions pour la période 2017-2020.
Plafond : 20.000 euros par demandeur.

Que couvre la subvention ?

Le matériel et les frais d’installation.

Éligibilité et conditions

L’organe public doit couvrir les frais d’exploitation pendant au moins trois ans et offrir aux utilisateurs une connexion gratuite, facile d’accès et sécurisée. Il doit aussi assumer les frais d’abonnement internet auprès d’un opérateur ainsi que la maintenance du matériel. La publicité commerciale ou l’utilisation des données à caractère personnel à des fins commerciales sont exclues.

Comment introduire une demande ?

Wifi4EU-voucher-conceptDans quelques semaines, la Commission européenne va lancer un appel à projets pour inviter les demandeurs à introduire leur dossier via une plateforme web. Attention, ils seront traités en fonction de leur date d’introduction. Premier dossier introduit, premier servi !

Après analyse par les services de la Commission, un bon sera attribué pour financer l’installation. L’installateur échangera ensuite ce voucher contre de l’argent auprès de la Commission.

Contact en Belgique

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie
Division Télécommunications et Société de l’Information Telecominfso(a)economie.fgov.be

FAQ-WiFi4EU

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