Livre Blanc pour faire de la transition numérique un accélérateur de la transition écologique

Comment mettre la transition numérique au service de la transition écologique ?

En France, l’Iddri, la Fing, WWF France, GreenIT.fr et le CNNum ont regroupé – au sein du Livre Blanc “Numérique et environnement” – 26 propositions pour que la transition numérique accélère la transition écologique.

acteurs

La convergence des transitions

La transition écologique est un horizon incontournable, un but à atteindre, mais les freins sont encore nombreux. La transition numérique est l’une des grandes forces transformatrices de notre époque, mais elle ne poursuit pas d’objectif particulier.

Les auteurs dressent le constat que les acteurs de l’écologie demeurent trop rares à s’approprier le potentiel du numérique, tandis que ceux du numérique font comme si « le caractère immatériel du numérique et ses effets en termes d’efficience suffisaient à le rendre vertueux« .

En outre, dans les entreprises, les collectivités locales et les administrations, les personnes en charge du numérique et de l’environnement sont différentes et ne travaillent que trop rarement ensemble.

La raison de cet ouvrage est de mettre la puissance de transformation du numérique au service de la transition écologique. Non seulement aider le numérique à optimiser les ressources, comme c’est le cas avec les smart-cities, mais également réduire l’empreinte écologique du numérique.

Seuls quelques pionniers agissent au croisement des deux transitions.  

Ce Livre Blanc a vocation à lancer le débat sur les mesures les plus appropriées, à nourrir la réflexion des pouvoirs publics qui veulent passer à l’action ou renforcer celles déjà entreprises.

Il veut reconnecter simultanément les communautés de l’écologie et de l’innovation numérique.

A découvrir ICI

Les chantiers

shema

  1. RÉDUIRE L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DU NUMÉRIQUE

Parmi les propositions, on peut retrouver l’idée de soutenir davantage la réparation et du réemploi des équipements numériques, en améliorant le financement des acteurs du secteur ou via par exemple un taux de TVA réduit sur leurs activités.

  1. UTILISER LE NUMÉRIQUE POUR MIEUX CONCEVOIR LES POLITIQUES ÉCOLOGIQUES

Il s’agit par exemple de former les acteurs publics de l’écologie au numérique pour les familiariser aux solutions numériques et garantir qu’ils les mobilisent dans l’élaboration et le contenu des politiques écologiques.

Ou soutenir les projets de coproduction de données pour la transition écologique puisque la coproduction entre chercheurs, professionnels et amateurs a d’ores et déjà produit des résultats spectaculaires dans le domaine de la biodiversité ou de l’énergie.

  1. SOUTENIR L’INNOVATION NUMÉRIQUE EN FAVEUR DE L’ÉCOLOGIE

Il s’agit en autres de favoriser la création et la diffusion, dans les incubateurs et auprès des innovateurs et investisseurs, de référentiels d’évaluation des innovations à impact écologique. L’objectif est d’aider les acteurs du numérique à anticiper les impacts environnementaux positifs comme négatifs des projets

  1. MOBILISER LE POTENTIEL DES DONNÉES AU SERVICE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Créer une base de données publique pour permettre aux acteurs du numérique d’analyser leurs impacts environnementaux. Ces acteurs ont besoin de nombreuses données, sur le coût environnemental des serveurs ou des ordinateurs par exemple, difficiles à trouver aujourd’hui, ou alors payantes. Il est indispensable de faciliter l’accès à ces données, voire à des calculateurs simplifiés d’impact environnemental, pour que les innovateurs puissent éco-concevoir leurs solutions.

Étendre la notion de données d’intérêt général (en open data) aux thèmes clés de la transition écologique, pour le public comme pour le privé : production et consommation d’énergie (production et consommation des appareils, etc.), données de la biodiversité, données climatiques, données de la collecte et du traitement des déchets, etc.

Laisser un commentaire