Mobilité : NAMUR met en place une information en temps réel des usagers (STI)

Ce 21 juin, la Ville de Namur présentait à la presse son système de transport intelligent (STI) destiné à améliorer la mobilité et la fluidité du trafic en centre urbain. 

A Namur, les axes de pénétration vers le centre-ville sont particulièrement sous tension : le moindre obstacle, évènements, imprévus, incidents qui s’y déroulent peut avoir des conséquences importantes sur la circulation.

logo_namurDepuis quelques années déjà, une politique volontariste de mobilité est menée par le Collège communal et en particulier Patricia Grandchamps, Echevine de la mobilité.

Dur à la tâche, l’échevine Ecolo et son équipe ont déjà initié et soutenu plusieurs projets d’ampleurs : la fiabilisation du service de bus et leur vitesse (plan « Nam’in Move »), de nouvelles connexions cyclables et des vélos partagés (le plan vélo), la création et l’élargissement de trottoirs, l’abaissement de bordures pour les PMR, la mise en zones 30 du centre et de plusieurs quartiers, la mise en piétonnier du centre-ville le samedi, etc.

Système de transport intelligent (STI)

Sur le plan de la communication, elle a souhaité une nouvelle fois être efficace en répondant aux questions des utilisateurs en temps réel : tel axe est-il encombré ? si je quitte mon bureau maintenant, à quelle heure arriverais-je à la crèche ? est-il plus pertinent d’utiliser ma voiture ou d’utiliser le bus ? y-a-t-il encore des places de stationnement dans ce parking ?

Les réponses à ces questions ont un impact fondamental sur la circulation et le taux de congestion du centre et de ses axes pénétrants. De nombreuses villes d’Europe (Lyon, Gand, Issy-les Molinaux notamment) l’ont compris et travaillent sur la mobilité en temps réel et « intelligente ».

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Le projet namurois s’inscrit dans la démarche « Smart City » et dans la dynamique européenne en matière de gestion du trafic par la mise en œuvre de Systèmes de Transport Intelligents (Directive 2010/40/UE du 7 juillet 2010) et la récolte de données de transport standardisées (DATEX).

Pour y parvenir, la Ville a bloqué un budget de près de 3 millions d’euros, en partie subsidié par les fonds structurels européens (FEDER).

Un plan composé de trois branches

La collecte d’informations

Il s’agit de disposer d’informations en temps réel dans le but d’analyser la situation du trafic et prendre des mesures adaptées. Les informations récoltées permettront de présenter aux usagers des itinéraires alternatifs en temps réel ainsi que d’encourager l’intermodalité via une information objective.

Les données de circulation pourront être collectées via des caméras lisant les plaques minéralogiques, des caméras de vidéosurveillance, des boucles de comptage ou des radars. Ces outils pourront être complétés par des données de type « floating car data » (c’est-à-dire la collecte de données de localisation, de vitesse ou de sens du déplacement transmises par téléphones mobiles ou GPS).

D’autres types de données (stationnement, qualité de l’air, transports publics, vélos, …) seront rapatriés de différents opérateurs vers le STI pour constituer une structure commune de données.

La diffusion de l’information par panneaux d’informations dynamiques et la diffusion de données sur internet

La diffusion de l’information s’effectuera grâce à différents types de panneaux d’information dynamique placés sur les voies pénétrantes, des panneaux dynamiques situés à proximité des arrêts de bus ou encore des panneaux mobiles.

Cette diffusion aura pour but de renseigner les citoyens sur l’information trafic en temps réel, d’indiquer des itinéraires alternatifs, d’informer de manière anticipative sur les événements et travaux prévus.

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Les outils d’aide à la gestion de la mobilité

La mise en place du STI permettra à la Ville de faire face à différents enjeux :

  • une meilleur répartition de la part modale à travers une promotion des modes de transport alternatifs à la voiture (offre, temps de parcours) et de l’intermodalité
  • une réduction de la congestion automobile en permettant aux automobiles d’adapter leur itinéraire et à opter pour d’autres modes de transport
  • offrir un plus grand confort aux automobilistes et une meilleure accessibilité à la Ville en indiquant les meilleurs itinéraires, les itinéraires vers les parkings et leurs disponibilités
  • adopter une véritable stratégie sur la qualité de l’air en adoptant des mesures en fonction des résultats des capteurs et en proposant une borne de rechargement électrique

Les données fournies par le STI permettront également à la Ville d’assurer en temps réel et à long terme le suivi des politiques de mobilité et de stationnement, la transmission des données aux partenaires, la gestion du trafic et la télésurveillance en matière de sécurité routière (et secondairement, la surveillance et la gestion des événements et la télésurveillance en matière de criminalité).

Le marché de services du STI a été attribué à un consortium EngieFrabricom, Macq, Tractebel. L’exécution du marché est prévue entre début août 2018 et juillet 2019 et la mise en œuvre pour septembre 2019.

La Ville démontre une nouvelle fois sa volonté d’être à la pointe des innovations en matière de mobilité. Après les P+R, les vélos partagés, les voitures partagées, le projet de révision complète du réseau de bus… le STI namurois sera une nouvelle première au niveau wallon !

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